Conservation

Guitares & Amplis

 

Les guitares électriques marquent un virage important dans l’histoire des musiques populaires et donnent naissance aux musiques contemporaines électro amplifiées. La collection du MuPop est unique en France. Le MuPop expose 49 guitares au fil du parcours instrumental et 27 dans le parcours musical.

 

La guitare connaît aux XIXe et XXe siècle de nombreuses transformations. Dans son parcours instrumental, le Mupop s’attache à montrer de manière interactive comment à partir de la guitare acoustique peu puissante, héritée du 19e siècle, les luthiers ont développé la guitare électrique: travail sur la caisse de résonance, les cordes métalliques puis les micros. Dans cette conquête de puissance sonore, le musée expose l’atelier Selmer et l’influence de Django Reinhardt, la guitare hawaïenne, la guitare électrique Gibson modèle ES 150 et son amplificateur, la guitare Rio modèle n°260… Avec l’électrification, la guitare accède plus facilement au rôle de soliste. Plusieurs guitares solidbody américaines et européennes constituent de grands modèles de référence, marquant des générations et liées inexorablement à des musiciens célèbres.

Autour de la guitare

En 1997, la Ville de Montluçon créé un événement inédit en France en organisant l’exposition « Guitares, guitaristes, bassistes électriques », une occasion exceptionnelle de partager avec le public la richesse de cette collection. Dix ans plus tard, la ville réitère l’événement autour des guitares Jacobacci d’où sera tiré l’ouvrage « Guitares Jacobacci, un atelier de lutherie à Paris, 1924-1994 ».

Vielles à roues

 

L’histoire du musée de Montluçon commence avec cette collection unique de vielles à roue. Le MuPop expose 34 vielles à roue dans le parcours instrumental et présente un atelier de luthier qui offre la possibilité de comprendre le fonctionnement de cet instrument traditionnel, si cher au Bourbonnais.

 

Les vielles à roue sont les premiers instruments de musique qui ont intégré les collections du musée de Montluçon. Dans les années 50-60, Jean Favière, conservateur des musées de Bourges et de Montluçon, développe une collection de vielles à roue de référence nationale.
Née au cœur des monastères au XIIe siècle avec l’organistrum, puis instrument d’accompagnement des troubadours avec la chifonie, la vielle à roue est tour à tour instrument des mendiants et des cours aristocratiques. Sa forme actuelle date du 18e siècle, époque de perfectionnement de l’instrument par les luthiers. Instrument des musiciens de bal dans les campagnes françaises au 19e siècle, puis sauvée de l’oubli par les
groupes folkloriques, la vielle à roue continue de séduire aujourd’hui sous sa forme électro-acoustique, s’ouvrant ainsi vers de nouveaux répertoires musicaux. Tout en exposant des vielles à roue aux décors variés et colorés, le MuPop cherche à montrer de manière ludique le fonctionnement de cet instrument et donne à voir le travail des luthiers au travers d’un atelier de vielles de Jenzat.

Autour de la vielle à roue

L’exposition temporaire de 2009 « la belle époque de la vielle – hommage aux musiciens montluçonnais » a proposé, au travers de la présentation de joueurs de vielle, de mieux comprendre les raisons qui ont permis le développement et le maintien de cette tradition instrumentale dans la région montluçonnaise.

Cornemuses

 

La collection du MuPop regroupe principalement des instruments français, des régions du Berry, Bourbonnais, Nivernais, Auvergne et Limousin. L’achat en 1993 de l’importante collection de cornemuses de Jean-Michel Renard fut significatif pour la création du MuPop. Aujourd’hui, plus de 60 instruments sont exposés.

 

La famille des cornemuses comprend plus d’une centaine de types d’instruments différents, pratiqués dans toute l’Europe et le bassin méditerranéen. La cornemuse est en France, avant l’arrivée de l’accordéon, l’instrument emblématique des musiques populaires. Instrument des réjouissances au Moyen Age, image de la musique des bergers, la cornemuse fait danser le monde rural au 19e siècle. Elle est même à l’origine du bal à « la musette » avec la cabrette jouée par les Auvergnats de Paris.

Au travers de la reconstitution de l’atelier de Léon Lestrade, propriétaire du » bal de la Boule à Rouge » à Paris puis fabricant de cabrettes à sa retraite, le MuPop témoigne de la production de ses facteurs parfois oubliés.

Autour de la cornemuse

L’exposition temporaire de 1996 « les cornemuses de George Sand : Autour de Jean Sautivet, fabricant et joueur de musette dans le Berry (1796-1867) » a eu pour but de fonder une étude organologique des cornemuses incrustées et gravées du Centre de la France, en recherchant leur filiation et leur évolution.

Percussions

 

Visiter le MuPop c’est se laisser emporter par les musiques populaires. Le rythme dans la peau et la chanson dans la tête. La boîte à souvenir s’ouvre au fil des expériences. Les percussions ont toute leur place dans l’exposition permanente.

Les percussions sont fondamentales pour les musiques liées à la danse. Du tambourin provençal en passant par la grelottière du cabretaire puis la batterie, ces instruments marquent le rythme et donnent le mouvement. De toutes les percussions présentées au MuPop, c’est la collection des batteries la plus significative. Le musée dévoile de très beaux « Jazz-bands » des années 30, et met en valeur les batteries modernes des années 60 à 80, piliers indispensables des groupes de rock.

À la recherche d’un son toujours plus puissant, l’instrument devient au fil du temps de plus en plus impressionnant. L’invention des batteries électroniques, quant à elle, ouvre vers de nouveaux répertoires.

Pour découvrir ces instruments, le parcours instrumental propose une approche interactive. Un écran tactile présente l’histoire de la batterie depuis le début du Jazz et son fonctionnement. Muni d’un casque et d’une paire de baguettes, le visiteur peut jouer sur une batterie électronique. Un set de percussions du monde qui se joue à la main est également disponible en libre accès.

Autour des percussions

En 2017, le MuPop proposa pour la première fois en France l’exposition temporaire « Roll and Swing : naissance de la batterie en France ». Au travers d’une approche historique, technique, musicale et sociologique, le musée s’intéressa à la genèse de cet instrument symbole des progrès techniques du 20e siècle.

Accordéons

 

Qu’il soit chromatique ou diatonique, l’accordéon illustre bien les musiques populaires. Il fait danser la France lors des bals musette et remplacera la cabrette à la fin du 19e siècle. Le MuPop présente sa collection et propose de manipuler le principe de l’anche libre.

 

L’accordéon, inventé par Cyril Demian à Vienne en 1829, témoigne de l’esprit d’invention du 19e siècle. Comme l’Harmonica, il est conçu autour du principe de l’anche libre, mince languette de métal qui vibre au contact de l’air soufflé.
Le MuPop expose ce « piano à bretelles » sous sa forme diatonique ou chromatique. L’instrument passe très vite des salons bourgeois aux bals populaires. A la fin du 19e siècle, les accordéonistes italiens accompagnent les joueurs de cabrette ; instrument rapidement remplacé par l’accordéon qui devient le roi des bals musettes.
Le musée n’oublie pas toutefois ses cousins à anche libre comme le cécilium qui a le son de l’accordéon mais une forme évoquant le violoncelle.
L’accordéon du célèbre musicien et compositeur André Astier est également présenté.
Pour comprendre ce mécanisme complexe de l’anche libre, le MuPop propose des manipulations ludiques aux visiteurs à l’aide de 6 soufflets.

Centre de ressources

 

Le centre de documentation du MuPop regroupe de multiples supports qui viennent en appui des collections musicales permettant de les étudier et les compléter. Il reçoit d’ailleurs régulièrement des visites de chercheurs, artisans, musiciens entre autres qui viennent consulter les différents supports classés.

 

Le fonds documentaire du musée est constitué d’ouvrages (dictionnaires, livres de référence, copie de travaux universitaires, revues…), d’une photothèque (images numériques des collections, images documentaires…), fonds sonores (vinyles, CD, entretiens et enquêtes sociologiques), fonds audiovisuels (films du commerce sur divers supports, VHS/DVD, films réalisés par le musée, enquêtes sociologiques filmées), documentation technique (radiographies et plans côtés d’instruments des collections, catalogues de fabricants…), dossiers d’œuvres (dossiers administratifs et documentaires établis pour chaque objet de collections).
Contact : 04 70 08 73 61