Expériences

Les années 80

Passage obligé dans les années 80 dans le parcours musical du MuPop où l’on retrouve l’ambiance de cette décennie aux rythmes libérés du funk, rap, rock…

Funk, rap, disco, rock français et alternatif… La libération de la bande FM et le passage de l’analogique au numérique portent la diversité des répertoires musicaux. A partir de 1981, la fête de la musique met en lumière l’ampleur des pratiques musicales amateurs. Discothèque, clips à la télé, walkman et épaulettes… Le son est partout et incarne un nouveau mode de vie. Les technologies se démocratisent. Un bouillonnement à découvrir au cœur d’un local de répétition punk de la région parisienne et à travers de nombreux objets musicaux.

Le local croco

Ce local témoigne d’une façon personnalisée et intime de créer un lieu pour faire librement de la musique. Ce groupe est fondé à l’occasion d’une « fête de la musique » dans les années 80 au Mureaux (78). Il réunit des musiciens au parcours très diversifiés : autodidactes, fanfares et conservatoire de musique. Le groupe se revendique de la famille punk-rock, mais l’ensemble de leurs influence représente une cuisine musicale assez complexe qui mêle les parfums sonores et les rythmes du blues, du rock, du hard, du raggae et du rock alternatif, du punk et de la chanson libertaire. Cette tanière, comme une peau de « croco » porte les traces des rencontres et de l’histoire ordinaire. Son intimité et son intérieur affichent symboles et souvenirs.

L’ère de la pop

La culture pop ou comment traverser le mur du son à travers de nouvelles expérimentations musicales qui ont marqué l’histoire.

Les corps sont en quête de sensations fortes, l’ère est à l’exploration. La technologie décuple les pistes : Folk, Blues, Funk… les artistes franchissent le mur du son.
Symbolisée par les immenses rassemblements de Woodstock ou de l’Ile de Wight, mêlant psychédélisme, mouvement hippies et démesure sonore, l’ère de la pop est une explosion musicale, faite d’éclectisme et d’expérimentation. La « pop expérience » est illustrée par une fresque de 119 pochettes de 33 tours et une immense vitrine consacrée à ses objets emblématiques : guitares, amplis…

Le mur de vinyles

Entre les années rock’n’roll/twist et celles du punk et disco, les disques vinyles 33 tours stéréo s’imposent comme standard d’écoute sur les électrophones et chaînes-hi fi. Ces albums témoignent d’une part d’un âge d’or de la création des jeunes groupes électro-amplifiés, d’autre part des métissages à l’œuvre ainsi que l’éclatement des catégories de classement musical. Les pochettes sont très décorées et colorées. Elles sont souvent enrichies des textes des chansons, de photographies des musiciens, ainsi que l’information diverses sur les questions du graphisme, de studios d’enregistrements, des instruments, La quasi totalité des groupes présents sont les créateurs de leurs textes et musiques.

Le bal musette

Un parquet de bal, un orchestre et un petit air de java, les ingrédients incontournables des musiques populaires.

Les années sont folles et le temps à la légèreté, les pistes grincent sous le pas des infatigables danseurs de java ! Les parquets de bal amovibles sillonnent les routes de campagne. La ville s’amuse au son du piano à bretelles, les guinguettes sont courues puisqu’il faut oublier les guerres : la France populaire danse. Le bal musette naît de la rencontre entre les Auvergnats joueurs de cabrette et les accordéonistes italiens, dans les dancings parisiens de la Bastille.

Le limonaire

L’orgue de foire ou de manège est un instrument de musique mécanique qui trouve son apogée entre 1850 et 1930. Il décline peu à peu au profit des phonographes puis des appareils de diffusion de musiques amplifiées. Une manivelle actionne le mécanisme pour avancer les cartons perforés ainsi que le système de soufflets. Le système est pneumatique car on utilise l’air pour le faire fonctionner. Le carton perforé défile devant une tête de lecture ou flûte de pan. Les trous du carton activent des petites touches qui ouvrent des soupapes libérant l’air. Les pistes de carton sont affectées chacune à un tuyau d’orgue. Pas besoin d’être musicien pour jouer de cet instrument.

Le virage électrique

Le rock et la guitare électrique révolutionnent le paysage musical français des années 60.

Ce n’est pas une mode, mais une déferlante qui s’engouffre dans les chambres des ados « yéyés », qui rêvent de fonder leur groupe, à l’image de celui formé par les Randgers’s en 1963 à Montluçon. Les parents s’affolent, la jeunesse n’entend plus que son transistor. Les accordéons sont au grenier, les guitares s’électrifient. Les fans rejoignent le firmament des stars des sixties. Les temples du Rock’n’roll célèbrent leurs nouvelles idoles. Le Golf Drouot twiste les passions avec son juke-box juché sur un piédestal, on se prosterne devant les guitares électriques qui se vendent par milliers. Les chansons sont mises en images sur les écrans des scopitones, les clips font leur apparition…

Le scopitone, le juke-box à images

Une pièce de 1 franc et la musique se met en route dévoilant les tubes du moment, Johnny, Sylvie, et leurs copains passent sur l’écran du scopitone. Les stars du moment visaient toutes la première place du hit-parade ! Un journal annonçait d’ailleurs le classement du mois ainsi que les nouveaux titres ! Cet appareil de projection, conçu par la société CAMECA, se trouvait uniquement dans les cafés. Pour l’alimenter, 700 titres ont été réalisés sur pellicule cinéma 16 mm. Ce cousin du juke-box peut faire défiler 21 films par heure et comporte en plus un écran de 54 cm. Sa forme rappelle les tendances de l’époque, lignes résolument modernes, formes anguleuses, coffre en formica et enjolivures en alu chromé.

Les fanfares

Les fanfares ont toute leur place au MuPop. Cuivres, percussions résonnent et le visiteur emboîte le pas.

En tête de chaque évènement public, la fanfare bat fièrement le pavé, avec ses cuivres rutilants et ses tambours battants. Véritable symbole intergénérationnel, la fanfare doit beaucoup à la révolution industrielle et à la République triomphante de la fin du XIXe siècle. Elle est évoquée par une vaste procession de cuivres et de percussions suspendues entre ciel et terre au milieu des drapeaux tricolores avant de prendre vie, le temps du spectacle, dans la folle ambiance du boulevard !

La bannière de l’Harmonie
de Montluçon

La société philharmonique à son origine s’appelait « Société orphéonique de Montluçon ». Ses statuts datent de 1876. En 1882 , il est indiqué que cette société date de 1848 et que les trois sections, harmonie, symphonie et vocale de cette société ont été à l’origine d’un important palmarès. Son premier concours eut lieu en 1869 à Moulins avec 30 musiciens sous la direction de Kuntz. En 1882, au concours de Vichy, la section harmonie comprend 54 musiciens. En 1910, sera ajoutée la section orchestre à plectre. C’est cette société qui en 1931 devint « l’Harmonie municipale » la quelle fut supprimée en 1994. Son patrimoine a été versé au MuPop qui conserve les 2 bannières, l’une de 1876, l’autre de 1931.

Le monde rural

Le monde rural rythmé par les saisons évoque en musique des événements et scènes de vie.

La forme circulaire de l’espace évoque la succession des saisons et décline la musique et l’univers sonore du monde rural.

Le monde rural nourricier est rythmé par les saisons et la cloche le lui rappelle. Elle sonne toutes les étapes de la vie de l’Homme, sa naissance, sa mort et ponctue sa journée au champ, témoignant du temps qui passe. Les musiques rurales célèbrent les évènements de l’existence, les fêtes du village, les rituels religieux, les chansons de veillées et les danses…

Le serpent

Le serpent est un instrument à vent grave, dont l’embouchure est appelée « bouquin ». Bien qu’il soit en bois et recouvert de cuivre, il fait partie de la famille des cuivres, en raison de son procédé d’émission de son car le musicien fait vibrer ses lèvres dans cette embouchure, proche de celle du trombone. L’instrument se présente sous forme de S d’où son nom de serpent. Son timbre se marie merveilleusement avec la voix humaine surtout dans un grand espace comme une église. En effet le serpent a longtemps accompagné le chant liturgique et le chœur dont il renforçait la partie grave lors des offices religieux. Il fut, durant plus de deux siècles, voué essentiellement au soutien des formations vocales religieuses.